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Nous tournons tous en rond, seule la circonférence du cercle change

Au commencement était le Blog.

J'ai toujours trouvé les présentations insipides. « Qui êtes-vous ? Pourquoi cette idée-là ? D'où vous est-elle venue ? De quoi parle votre histoire ? Quelles sont vos influences, vos inspirations ? » sans oublier le sempiternel « Que faites-vous dans la vie ? » Tout ça est profondément ennuyeux, mais on n’y échappe rarement. Expliquer sa démarche est quelque chose d'assez artificiel, soyons honnête, et il faut souvent user de malice pour ne pas tomber sous une avalanche de vulgarité ; l'apparence, le superficiel, les façades lisses, les couches de vernis, les sous-couches, les bavardages, les commentaires, les commentaires des commentaires, on en crève. Mais ceci, me semble-t-il, est une considération mineure.

Essayons d'aller à l'essentiel.

Considérons que pour avoir passé autant de temps à s'évertuer à dresser un autel au Saint Blog, Gilliatt Lazarel a dû s'échapper d'un lieu hostile, celui que l'on appelle le monde visible. Il s'est alors permis de livrer en pâture ses quelques tentatives littéraires, et nul doute que les Rimbaud, les Ronsard, les Pascal, et toute la camarilla des Lettres qui a sévi des siècles durant, doivent bien rire d'où ils siègent à présent.

Mais après mûres réflexions, il me semble qu'entretenir le mystère dans les phases de séduction, c'est un peu comme quand un représentant de commerce frappe à la porte. On ne sait jamais ce qu'il vient nous vendre, quand son interminable et monstrueux discours va se terminer et pourquoi on lui offre l'hospitalité. Et le pire, c'est qu'on en vient même à se demander comment on a pu avaler autant de venin sans avoir eu le réflexe de le foutre à la porte. Il ne vous reste donc que deux options : le foutre à la porte ou le laisser entrer chez vous.

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